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Violence : le GEMTOUR s'inquiète pour le tourisme
Le Groupement des entreprises mahoraises du tourisme, le Gemtour, a écrit une lettre ouverte au préfet dans laquelle il souligne le préjudice causé par les agressions et les vols sur l'économie du tourisme. Il exige des actions de sa part.
"Les cambriolages à répétition, les agressions régulières, le sentiment d'abandon de la plupart des acteurs du tourisme et des entreprises locales ne sont aujourd'hui plus supportables". Tel est le message d'alerte que le groupement des entreprises mahoraises du tourisme (Gemtour) a souhaité faire passer au préfet à travers une lettre ouverte. Le groupement se base sur l'agression commise récemment sur une jeune femme venue de la Réunion pour passer un examen d'infirmière à Mayotte. Elle a été battue, jetée dans un caniveau et dépouillée de ses biens sur le chemin entre son lieu d'examen et l'hôtel Caribou où elle était logée.
"Moins de clients, plus de charges, ambiance délétère, employés stressés, sont aujourd'hui routine pour les entreprises qui tentent laborieusement de bâtir l'économie du tourisme dans un climat déjà fortement fragilisé par les cambriolages incessants qui sont autant de viols de nos espaces de travail", constate amèrement Frank Ibanez, président du Gemtour. "De plus cette montée de violence est relayée par tous les moyens de communication à disposition du public et dont les effets sont dévastateurs pour l'e-réputation de l'île".
Soulignant le sentiment d'impunité des agresseurs conforté par un absence de présence visible et dissuasive des forces de l'ordre dû à un indéniable manque d'effectifs et une répartition inadéquate par rapport aux zones de densité de la population, le Gemtour exige une réponse concrète du préfet. "Nous espérons qu'elle se traduira par : le relais de nos préoccupations au plus haut niveau et une sensibilisation des élus locaux ; des actions visibles sur le terrain ; et un suivi concerté du problème de l'insécurité dont sont victimes les opérateurs économiques en général et plus particulièrement ceux qui travaillent à la nuit tombée".
Le Gemtour peut compter dans sa démarche sur le soutien des présidents du comité du tourisme, du MEDEF, de l'UIMH et de la CGPME.« Madagascar : une exploitation illégale de concombres de mer déjouéeFootball : Match arrêté à Bouéni »
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